Un aperçu sur l’histoire du Golan :
Du point de vue naturel, le Golan est une
continuité des chaînes du mont Hermon. Il est
situé dans la partie Nord du cours du Jourdain
entre les versants du mont Hermon et le fleuve de
Yarmouk ( Heromax) selon les références latines.
Il a été réputé par la richesse de son sol, ses
pâturages que fréquentaient les ovins de Bilad
Achan( 2000 av. J.-C. ) et ses fortins tels :
Banias et Fiq. Quant à Banias, elle est située à
proximité de Tell Al-Kadi (Dan), c’est la « Liche
» cananéenne. Il est fort probable que Banias
aurait été la capitale du royaume araméen ( Beit
Rahoub),et elle se serait liée avec les Cananéens,
les Amorrites et les Araméens. A Dan, on trouve
encore les vestiges du dieu araméen Adad. De plus,
Fiq a été mentionnée dans les livres d’histoire et
dans l’Ancien Testament. Néanmoins, les géographes
grecs et arabes avaient parlé de son impor- tance
stratégique. Voir Ouzile (Afiqa) et Yakout (Afiq-
Fiq-deir Fiq).
Le Golan au 2ème millénaire av. J.-C. :
Depuis la fin du 2ème millénaire, les
Araméens s’étaient établis dans l’espace syrien
central et septentrional. Concernant le Golan, les
recherches modernes indiquent la présence des
royaumes araméens qui furent fondés sans aucune
difficulté sur les vestiges cananéens et
amorrites. Il est indéniable que les Araméens
avaient habité depuis le onzième siècle av. J.-C.
la vallée de l’Oronte, de Litani et de la Syrie
méridionale, alors que le plateau du Golan avait
été parmi les régions dominées par les Araméens
depuis le début du premier millénaire, où l’on
assiste à la fondation des royaumes araméens tels
: Aram Souba dans la Beka’a dont l’influence
s’était étendue jusqu’au plateau du Golan, ainsi
que Beit Rahoub, qui a dominé la région de Banias
et du Golan, et Jichour, qui s’est étendue entre
Damas et le Yarmouk. D’ailleurs, l’Ancien
Testament avait cité plusieurs fois le nom de Fiq
surtout en parlant des guerres qui avaient eu lieu
entre le royaume araméen de Damas et celui du Nord
d’Israël.
Comme on le sait, les Araméens faisaient
partie des vagues de migration qui sont parties de
la presqu’île arabique vers 1500 avJ.-C en
direction du Nord. Tous les historiens affirment
que les Araméens sont des Arabes, et que les
Arabes leur appartiennent. Lorsque le royaume
araméen de Damas est tombé entre les mains des
Assyriens vers 732 av. J.-C. , le Golan dépendait
des Assyriens, ensuite de l’empire chaldéen (de
800- 600 av.J.-C ). Quant à la Samarie, elle était
sous le joug des Assyriens en 721 av. J.-C. , qui
ont anéanti l’existence politique d’Israël dans le
nord de la Palestine, favorisé la chute de
Jérusalem sous le commandement de Nabuchodonosor
en 586 av. J.-C. , et a mis fin à l’entité de
Judée dans le sud de la Palestine. A cette époque
des tribus arabes se sont dirigées de la
presqu’île arabique vers la Syrie où elles ont
occupé des territoires à Safa, Lajat, Hauran et le
Golan. Mais au cours de l’époque hellénique, le
Golan n’avait pas de statut, mais la vie urbaine
continuait à s’y élargir avec la création de
nombreuses villes d’où le terme de « Golanited ».
Plus tard, la Syrie subissait l’occupation romaine
en 64 av. J.-C. Comme la présence arabe en Syrie
et au Golan fut solide et durable, on assistait
donc à l’apparition des gens de lettres natifs du
Golan qui avaient joué un rôle culturel très
remarquable. Certains d’entre eux avaient porté
des noms grecs tels : le poète Miligues, natif de
Jadra (Oum Keis) près de Himmeh, et le poète
Yamilkhos qui avait résidé à Himmeh en l’an 330.